Le 25 avril 1949, à la suite de la demande d’une vingtaine d’éducateurs reconnus et de dirigeants de mouvements de loisirs diocésains, le conseil de l’École d’hygiène de l’Université de Montréal approuvait à l’unanimité un programme qui conduisait à un baccalauréat en éducation physique. Toutefois, un seul cours fut mis en place par l’École d’hygiène à l’intention des moniteurs de la récréation de la cité de Montréal. Il fallut attendre février 1955 pour que soit lancé le programme officiel de baccalauréat en éducation physique. Puis en 1969, le Département d’éducation physique fut créé en remplacement de l’École d’hygiène et le programme de premier cycle offert était alors un baccalauréat spécialisé en éducation physique. Ce programme avait pour mission de former tant les enseignants en éducation physique que des spécialistes en activités physiques et sportives susceptibles de travailler dans le domaine du sport ou de la santé. À la suite d’un énoncé ministériel donnant aux facultés des sciences de l’éducation le rôle de former les enseignants spécialisés, le Département d’éducation physique a modifié sa mission et procédé à une restructuration de son programme de baccalauréat. Une des modifications importantes apportées fut le retrait de tous les cours portant sur l’apprentissage de pratiques sportives. Afin de signifier le caractère majeur de cette refonte, le terme «éducation physique» dans le nom du département et celui de son programme de premier cycle fut changé pour «kinésiologie», reflétant aussi le courant nord-américain dans le domaine. Le baccalauréat spécialisé en kinésiologie a ainsi vu le jour en 1998 et les premiers diplômes ont été décernés en 2001. En 2000, une première révision du programme a eu lieu.
En 1999, le département a inauguré sa clinique de kinésiologie. Ouverte au public, la Clinique est en outre un milieu unique d’apprentissage pour les étudiants du baccalauréat en kinésiologie. Elle a pour mission de former des kinésiologues selon des normes élevées et de contribuer à l’avancement des connaissances et des pratiques en kinésiologie. Le professionnalisme, l’éthique, l’innovation, la coopération et l’interdisciplinarité sont les valeurs fondamentales sur lesquelles s’appuient l’organisation et le fonctionnement de la Clinique. Elle a été désignée centre de haute performance par la Société canadienne de physiologie de l’exercice. Elle offre des services d’évaluation de la condition physique, d’élaboration et de suivi de programmes d’entraînement. Sous la supervision de kinésiologues chevronnés, les étudiants stagiaires sont initiés aux pratiques professionnelles fondamentales du kinésiologue. Elle est aussi associée à la Clinique de médecine du sport du CHUM et à la Clinique de physiothérapie et de médecine du sport de l’UdeM, avec lesquelles elle partage des expertises et des locaux.
Depuis septembre 1976, le Département de kinésiologie est installé au Centre d’éducation physique et des sports de l’Université de Montréal, qui possède des salles de cours, un stade couvert, une gamme de plateaux ainsi qu’une bibliothèque de kinésiologie qui est l’une des mieux constituées du monde dans la discipline.
Le 26 mars 2018, le Conseil de l’Université a voté à l’unanimité l’intégration du Département de kinésiologie à la Faculté de médecine sous le nom d’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique. Cette intégration, qui avait précédemment reçu les avis favorables, et unanimes, des assemblées départementales et des professeurs du département ainsi que du conseil de la Faculté de médecine, a pris effet le 1er mai 2018. Elle représente un jalon important dans le développement de notre unité par la contribution et l’expertise offertes par la Faculté de médecine. Réalisé dans le cadre du plan de transformation institutionnelle Transcender les frontières et résultant de près d’une année de démarches et de consultations, ce changement de statut permet à l’Université de consolider et d’enrichir l’enseignement et la recherche en kinésiologie et en sciences de l’activité physique, et au département de conserver sa position de chef de file dans la discipline.
Pour plus d’informations sur cette intégration, n’hésitez pas à consulter l’article : « La kinésiologie, un domaine d’avenir en santé. »