Journée de la recherche 2021 : les présentations qui se sont démarquées

20 avril 2021

Merci à tous les participants de la Journée de la recherche 2021 de l’ÉKSAP.

Voici les présentateurs-trices qui se sont mérité-e-s des prix :

Prix de la promotion 1965

Cloé Dussault-Picard (PhD),

Gabriel Massé-Barbeau (MSc).

Meilleures présentation 180 secondes

Alexandre-Charles Gauthier,

Alexia Piché,

Évelyne Telmosse.

Meilleures présentations orales :

Sarah Al-Kawas,

Makine Boukhari,

Thiffya Arabi Kugathasan.

 

Prix de la promotion 1965 – Résumés

 

Adaptations de la marche sur des surfaces variables chez l’enfant avec une paralysie cérébrale

Cloé, Dussault-Picard; Maxime, Robert; Philippe, Dixon

Mots clés : paralysie cérébrale, locomotion

Introduction : La paralysie cérébrale (PC) est le trouble neuromoteur le plus fréquent chez l’enfant et se caractérise par des troubles permanents du mouvement et de la posture. L’enfant avec la PC est confronté à plusieurs facteurs environnementaux lors de ses déplacements, notamment des surfaces variables. La connaissance des stratégies motrices utilisées pour transiger à ces enjeux revêt d’une grande importance pour une meilleure compréhension de la biomécanique de la marche et des réels enjeux fonctionnels rencontrés au quotidien de ces enfants. L’utilisation de capteurs inertiels permet l’analyse quantifiée de la marche dans l’environnement quotidien mais leur utilisation pour l’évaluation sur des surfaces irrégulières est peu documenté, notamment pour les enfants avec la PC.

Objectifs : 1. Déterminer les adaptations biomécaniques de la marche d’enfants avec la PC sur des surfaces variables. 2. Comparer ces adaptations avec celles d’enfants ayant un développement typique (DT).

Méthode : 40 enfants (20 PC, 20 TD) seront évalués au laboratoire de la marche du CHUSJ. 6 essais de marche à vitesse confortable seront effectués pour différentes surfaces (dénivelés, inégales). 12 caméras (Vicon) et 7 capteurs inertiels (Xsens) collecteront les données de la marche.

Contributions : La grande validité écologique de cette étude permettra une meilleure compréhension des adaptations de la marche lors des déplacements quotidiens de l’enfant avec la PC. Ces résultats pourront être mis à profit par différents professionnels de la santé afin de mieux orienter les thérapies et les traitements.

 

Est-ce que les athlètes d’élite ont des habiletés proprioceptives supérieures aux non-athlètes ?

Gabriel, Massé-Barbeau

Mots clés : proprioception, demande attentionnelle, contrôle postural, athlète

La proprioception est la perception de la position et des déplacements des segments du corps dans l’espace les uns par rapport aux autres sans vision. Des études récentes suggèrent que les sensations proprioceptives sont supérieures chez les athlètes comparativement aux non-athlètes. Ayant peu de données sur les athlètes élites et la divergence des résultats, ce projet se penche sur est-ce que ces mêmes athlètes ont des habiletés proprioceptives supérieures aux non-athlètes ? Le golf est une discipline qui nécessite beaucoup l’intégration d’informations proprioceptives. Il semble que le golfeur expert dépend moins des informations visuelles que le non-expert. Cela indique indirectement que les informations proprioceptives contribuent de façon plus importante chez le joueur expert. De plus, l’ajout d’une tâche cognitive attentionnelle à une tâche posturale ou à une tâche d’atteinte manuelle pourrait interférer avec l’acuité des sensations proprioceptive. La première tâche est une tâche de précision de mouvements du bras multiarticulaires en espace 3D. La seconde porte sur la stabilité posturale dynamique en simulant des positions fonctionnelles de la vie quotidienne. Toutes deux en conditions avec ou sans vision et avec ou sans tâche cognitive simultanée (n-7). La prédiction est que les golfeurs experts montreront une meilleure performance dans les deux tâches, notamment avec les yeux fermés. Cela suggèrera que les athlètes de golf de haut niveau utilisent les informations proprioceptives de façon automatique et inconsciente en exécutant des mouvements. Cette étude permettra le développement de stratégie d’entraînement afin d’améliorer la performance de joueurs débutants.

 

Meilleures présentation 180 secondes – Résumés

 

Effet de l’exercice physique sur les perceptions gustatives : une revue systématique

Alexandre-Charles, Gauthier; Roseane de Fátima, Guimarães; Khoosheh, Namiranian; Vicky, Drapeau; Marie-Ève, Mathieu

Mots clés : exercer, activité physique, nutrition, perceptions gustatives, perceptions gustatives, chimiosensoriel

L’effet de l’exercice physique sur la nutrition a suscité un intérêt considérable au cours de la dernière décennie. Des résultats significatifs ont été obtenus concernant l’effet de l’exercice physique sur différentes hormones de l’appétit et les choix / préférences alimentaires. S’il est bien connu que le goût et la nutrition sont liés, la relation entre le goût et l’activité physique n’a pas encore été pleinement explorée. Cette revue systématique vise à fournir une vue détaillée de la littérature sur l’exercice physique et ses effets sur les perceptions gustatives. Cinq goûts ont été inclus dans cette revue : sucré, salé, amer, acide(sure) et umami. L’intensité, la sensibilité et la préférence du goût sucré ont été augmentées par l’exercice physique aigu, mais la préférence sucrée a été réduite par l’activité physique chronique. L’intensité et la sensibilité perçues ont globalement diminué pour le goût salé, mais une préférence accrue a été notée pendant / après l’exercice. Les cotes d’intensité du goût amer ont diminué après l’exercice et la préférence a été améliorée. L’intensité et la sensibilité du goût de l’umami ont augmenté après l’exercice et la préférence a été diminuée. Aucun résultat significatif n’a été obtenu pour le goût amer. Bien que des preuves concernant l’effet de l’exercice sur le goût soient issues de cette revue, la nutrition préalable au test, les conditions de test, le type de test et la modalité d’exercice doivent être normalisés afin de produire des résultats significatifs et reproductibles à l’avenir.

 

Préadaptation multimodale virtuelle en groupe pour les patients atteints de cancer : protocole de recherche

Alexia, Piché; Isabelle, Doré

Mots clés : préadaptation, activité physique, cancer, virtuel, multimodal

CONTEXTE. L’activité physique (AP) est sécuritaire et bénéfique pour la santé des individus atteints de cancer. La préadaptation multimodale est une stratégie efficace utilisant l’AP pour optimiser la santé physique et psychologique entre le diagnostic de cancer et la chirurgie. Sachant que les interventions supervisées en groupe sont fortement encouragées et que la principale barrière est l’accessibilité aux séances d’AP en clinique, il apparaît essentiel de développer un programme de préadaptation innovant et adapté aux besoins en cancer.

OBJECTIF. Développer un programme virtuel de préadaptation en groupe pour les patients atteints de cancer afin 1) d’évaluer la faisabilité d’implantation en mesurant (i) la capacité de recrutement (ii) l’acceptabilité, (iii) la perception de la sécurité et 2) évaluer les effets sur (i) la capacité physique fonctionnelle, (ii) la santé psychologique, (iii) le soutien social et (iv) le niveau d’AP des patients.

MÉTHODES. Recrutés via la Fondation Virage au CHUM, les participants effectueront des tests fonctionnels et complèteront des questionnaires validés en cancer lors de l’évaluation initiale suite au diagnostic (T1), l’évaluation post-intervention avant la chirurgie (T2) et l’évaluation de suivi trois mois après la chirurgie (T3). L’intervention virtuelle en groupe et supervisée par un kinésiologue trois fois par semaine (90 minutes) inclut un volet éducatif (capsules et discussion) et un volet exercice (circuit aérobie et résistance).

CONTRIBUTION. Évaluer la faisabilité d’implanter une telle intervention pour promouvoir la santé physique et psychologique et optimiser la prise en charge rapide des patients adultes en oncologie.

 

Contribution glucides exogènes à la fourniture d’énergie au cours de l’exercice : une méta-régression

Evelyne, Telmosse; Jonathan, Tremblay

Mots clés : nutrition sportive, sélection des substrats, isotopes de carbone, oxydation des glucides exogènes, calorimétrie indirecte respiratoire

La sélection des substrats au cours de l’exercice prolongé varie selon le mode d’exercice, le sexe, la puissance de travail, le type et la dose de substrat ingéré. Les substrats de source exogène sont couramment utilisés par les sportifs afin de rehausser leur apport énergétique pendant l’effort et ainsi contribuer à améliorer leur performance. Toutefois, la littérature actuelle sur le sujet ne permet pas de comprendre les interactions entre les différents facteurs pouvant influencer l’oxydation de substrats exogènes au cours de l’exercice. Une analyse quantitative des résultats disponibles dans cette littérature permettrait d’apprécier les effets ou l’amplitude de ces interactions dans la sélection des substrats au cours de l’exercice. Ces nouvelles informations pourraient permettre d’améliorer les recommandations nutritionnelles actuelles chez le sportif et mieux comprendre les mécanismes influençant la sélection des substrats pendant l’effort. Pour atteindre cet objectif, on effectuera une méta-régression portant sur les résultats d’oxydation exogène de glucides ingérés au cours de l’exercice et mesurés par traçage isotopique combiné à la calorimétrie indirecte respiratoire. En combinant les études ayant utilisé des protocoles expérimentaux similaires, la taille des effets statistiques pourra aider les intervenants en nutrition sportive à ajuster leurs recommandations aux sportifs.

 

Meilleures présentations orales – Résumés

 

Prescription de différentes intensités selon la perception d’effort : étude préliminaire

Sarah, Al-Kawas; Davy, Laroche; Benjamin, Pageaux

Mots clés : perception d’effort, pédalage excentrique, intensité, dose maximale tolérée

La perception d’effort (PE), définie comme la sensation de travail associé aux actions volontaires, constitue un outil valide et fiable pour prescrire l’intensité d’un exercice physique. Toutefois, son utilisation dans le cadre du « pédalage excentrique (ECC) » reste encore peu étudiée. Le but de cette étude préliminaire est de déterminer l’intensité initiale prescrite via la PE pour entamer un programme d’ECC. La perception de douleur (<4/10) et le taux de créatine kinase (<1000 UI/L) ont servis comme critère de tolérance (CDT). À la suite d’une séance de familiarisation, 12 hommes et 18 femmes ont effectué une séance d’ECC suivant la méthode 3+3. Cette méthode consiste à inclure 3 participants par intensité d’ECC prescrit via la PE et l’utilisation de l’échelle CR100. Si un des CDT est surpassé, une 2e cohorte de 3 participants poursuit à la même intensité. Si aucun CDT n’est excédé, 3 autres participants débutent avec une intensité plus élevée. Dans le cas contraire, l’incrément en intensité est stoppé et la dose maximale tolérable est atteinte. L’analyse des résultats suggère que tous les participants ont été capables de maintenir une puissance stable au cours des 25 min d’ECC et que la puissance et la fréquence cardiaque augmentent avec l’intensité. Aucun CDT n’a été dépassé lors des différentes intensités d’ECC. Nos résultats sous-entendent qu’il est possible d’utiliser la PE pour prescrire différentes intensités d’ECC, et qu’une intensité « forte » d’effort peut être utilisée en toute sécurité pour une 1re séance. Nos données préliminaires serviront à de futures études ayant pour but de valider cette possibilité avec un échantillon plus large.

 

Le soutien social reçu et perçu des étudiants-athlètes commotionnés : Une étude de cas multiple

Makine, Boukhari; Jeffrey G., Caron

Mots clés : commotion cérébrale liée au sport, soutien social, étudiant-athlète, santé mentale, coping

Les étudiants-athlètes universitaires qui souffrent d’une commotion cérébrale peuvent ressentir une série de symptômes psychosociaux, notamment la frustration, la colère, l’isolement, l’anxiété et la dépression. Par ailleurs, ceux qui ont reçu le soutien de membres de leur réseau de soutien social (coéquipiers, amis, famille) ont déclaré être moins anxieux et se sentir moins isolés. Cependant, nous en savons encore peu sur la façon dont le soutien social est communiqué aux étudiants-athlètes et interprété par eux. Cette étude de cas qualitative avait pour but de mieux comprendre ces interactions. Nous avons étudié six cas, chacun composé d’un étudiant-athlète (M = 21,5 ans ; intervalle = 19-24 ans) ayant déjà subi une commotion cérébrale durant leur parcours pré-universitaire ou universitaire ayant duré au moins quatre semaines et de deux ou trois membres de son réseau de soutien social (N = 22). Ces étudiants-athlètes pratiquaient des sports collectifs (flag-football, cheerleading) de collision (rugby) ou contact (soccer). Chaque étudiant-athlète a participé à deux entrevues semi-structurées (M = 65 min ; intervalle = 34-102min) et chaque membre du réseau de soutien social a participé à un entretien (M = 36 min ; intervalle = 23-53 min). De plus, chaque participant a rempli une frise chronologique pour détailler l’évolution du soutien social (reçu et fourni) tout au long de la convalescence des étudiants-athlètes. Cette présentation donnera un aperçu des principales conclusions concernant les préférences des étudiants-athlètes commotionnés en termes de soutien social.

 

Passer de l’intention au comportement dans le contexte d’un programme de promotion de la santé au travail

Thiffya Arabi, Kugathasan; François, Lecot; Suzanne, Laberge; Jonathan, Tremblay; Marie-Eve, Mathieu

Mots clés : promotion de la santé, milieu de travail, habitudes de vie

Contexte: Certaines théories postulent que l’intention serait associée à un changement de comportement. Objectifs: Examiner les intentions des employés prenant part à un PPST, et étudier l’association entre l’intention et l’amélioration du comportement associé. Méthodes: Activez votre santé, un PPST, comptait quatre options avec un nombre croissant d’interventions: Témoin, Légère, Moyenne et Élevée (1 option/entreprise sauf une exception). À partir des questionnaires complétés initialement (n=2731) et post-PPST (n=525), les données relatives au profil démographique, à l’état de santé, aux habitudes de vie (AP, gestion de stress, habitudes alimentaires, trouble du sommeil et consommation de tabac et alcool) et à l’intention de les améliorer ont été recueillies. Des analyses descriptives pour étudier les intentions et des tests de Chi-carré pour examiner l’association entre chaque intention et son comportement ont été effectués. Résultats: Avant de débuter le PPST, la majorité des employées désirait améliorer leur niveau d’AP, leurs habitudes alimentaires et leur gestion du stress. L’intention d’améliorer une habitude de vie était associée à une amélioration de cette habitude après avoir participé au programme, sauf pour les habitudes alimentaires. Dans l’option Élevée, contrairement aux autres options, un plus grand nombre d’associations intention-comportement étaient significatives. Conclusion: Ce programme semble avoir permis de concrétiser la plupart des intentions des employés en une amélioration du comportement, particulièrement l’option Élevée. Il est donc important de considérer les intentions initiales des employés en lien avec les différentes habitudes de vie.