Philippe Dixon : portrait d’un leader pédagogique

12 décembre 2022

Source : CPASS de l’UdeM

Philippe Dixon est membre du REPAR – Réseau provincial de recherche en adaptation-réadaptation, du CRME – Centre de réadaptation Marie Enfant du CHU Sainte-Justine, de l’Institut de génie biomédical ainsi que de l’INTER-Ingénierie de technologies interactives en réadaptation.  Il a obtenu son FRQS chercheur boursier junior 1 cette année.

Qu’est-ce qui vous a mené à vous intéresser à la pédagogie médicale?   

En fait, je me suis intéressé à l’enseignement bien avant le début de ma carrière universitaire. Avant de poursuivre mes études supérieures, j’ai obtenu un baccalauréat en enseignement de la physique et des mathématiques à l’Université McGill. Par la suite, j’ai été professeur de sciences dans une école secondaire de Montréal pendant quelques années. C’est à cette époque que j’ai développé ma passion pour la pédagogie. Lorsque j’ai commencé à mener des recherches en biomécanique, mon enseignement s’est naturellement orienté vers la kinésiologie et le domaine du génie biomédical.

Quels sont les thèmes ou les projets liés à la pédagogie qui vous intéressent particulièrement? 

Je suis particulièrement intéressé par l’utilisation des technologies et des expériences pratiques pour améliorer l’enseignement. J’aime les cours comportant un volet laboratoire où les étudiants peuvent développer des compétences en matière de résolution de problèmes et de travail en équipe.

Comment voyez-vous votre rôle de leader pédagogique au sein du CPASS? 

Je considère mon rôle comme étant un pont entre le CPASS et mon unité (École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique).  Cela me donne l’occasion de guider mes collègues vers les ressources pédagogiques qui sont à leur disposition. D’un point de vue personnel, ce rôle m’a permis d’améliorer ma propre pratique d’enseignement et d’entrer en contact avec d’autres universitaires passionnés par l’enseignement.

Votre projet Développement pérenne de cours entièrement à distance pour le cours d’anatomie KIN1021 / KIN 1049 a été sélectionné dans le cadre d’un appel à projets du vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études (VRAÉÉ), comment s’est déroulé cette transition?

Depuis l’automne 2020, j’enseigne le cours d’introduction à l’anatomie de l’école de kinésiologie et des sciences de l’éducation physique. Ce cours est obligatoire en première année dans nos programmes de baccalauréat en kinésiologie (KIN 1021) et de baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé (KIN 1049), couvrant principalement les notions de base de l’appareil locomoteur (systèmes osseux, musculaire et articulaire). Le cours comporte également une deuxième partie basée sur l’anatomie fonctionnelle, c’est-à-dire la compréhension de comment les structures étudiées permettent d’effectuer des mouvements de la vie quotidienne.

Le cours est suivi par de grandes cohortes (environ 250 étudiants), ce qui rend difficile une rétroaction efficace pour chaque étudiant. De plus, la matière nécessite inévitablement une grande quantité de mémorisation « par cœur ». Auparavant, le cours consistait à des sessions hebdomadaires de 3 heures que les étudiants trouvaient répétitives et peu utiles. Au fil du trimestre, de moins en moins d’étudiants assistaient aux séances.

En tenant compte de ces expériences, pendant l’été 2022, nous avons travaillé à migrer le cours en ligne. À travers l’appel à projets du vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études (VRAÉÉ),  nous avons développé un cours plus interactif, comprenant des quiz et une version « style web » du matériel, accessible via StudiUM pour aider à maintenir l’intérêt des étudiants pendant qu’ils étudient le matériel de cours. Le CPU nous a également fourni l’aide d’un cinéaste pour la médiatisation du contenu tel que le filmage de mouvements sportifs spécifiques qui peuvent être utilisés pour enseigner nos modules d’anatomie fonctionnelle.

Jusqu’à présent, les réactions des étudiants ont été plutôt positives. Ils aiment la nature interactive des ressources en ligne et apprécient les sessions hebdomadaires supplémentaires « en direct » que nous avons proposées.  À mesure que nous progressons, nous devrons accorder une plus grande attention à l’adaptation du contenu pour les étudiants ayant des styles d’apprentissages différents.

Nous pensons que notre première itération du cours en ligne a été un succès. Je n’aurais pas pu réaliser ces développements majeurs sans le soutien de notre directrice, Julie Lavoie, ainsi que l’aide pratique de Cloé Dussault-Picard (étudiante au doctorat), François Lecot (Coordonnateur académique et administratif) et Marie-Ève Ruel (Coordonnatrice des laboratoires pratiques).