Le conditionnement physique, une pratique relativement récente

15 mars 2024

Professeure Suzanne Laberge a été interviewée à la radio de Radio-Canada le 13 mars dernier.

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Le conditionnement physique, une pratique relativement récente

Source : Radio-Canada

S’il est bien intégré au style de vie de certaines personnes, le conditionnement physique demeure un objectif plus difficile à atteindre pour d’autres. Suzanne Laberge, professeure titulaire à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de l’Université de Montréal, parle de cette pratique récente dans l’histoire.

À la fin des années 1960, le médecin de l’armée américaine Kenneth Cooper a développé une série d’exercices qui ont amené « des changements majeurs au niveau cardiorespiratoire ». Dans son livre Aerobics, il proposait aux gens de bouger davantage. « Cela allait, évidemment, à l’encontre de la croyance de l’époque, qui était que faire de l’exercice, c’est dangereux », fait remarquer Suzanne Laberge.

Kenneth Cooper a persisté dans ses recherches. « Les effets de la pratique d’activités physiques sont devenus manifestes », affirme Suzanne Laberge. Cependant, le terme « fitness » (mise en forme) s’est imposé au lieu de « aerobic » (aérobique).

Au début des années 1970, les recherches et les départements d’éducation physique sont apparus au Canada. Lors d’un congrès, le chercheur Claude Bouchard de l’Université Laval a proposé de se pencher sur la condition physique de la population québécoise. Le Québec était la seule province à utiliser le terme « condition physique », précise d’ailleurs notre invitée.

En 1981, la Canada Fitness Survey, une étude unique au monde, a été menée auprès de 40 000 personnes. Au Québec, par contre, Kino Québec faisait la promotion de l’activité physique depuis 1978. Le conditionnement physique est devenu une industrie. Peu après, l’exercice physique est entré dans les foyers, entre autres grâce aux exerciseurs et à des disques de Dominique Michel, de Claire Pimparé, de Mitsou et de l’ex-joueur des Canadiens de Montréal Gilbert Delorme.

En fin d’émission, Suzanne Laberge établit la différence entre éducateur physique et kinésiologue. Enfin, elle analyse l’état du conditionnement physique dans nos sociétés actuelles alors qu’on parle beaucoup de sédentarisation.