Le poids de la discrimination
Par Alexandra Grenier de pourquoi.media
L’obésité peut avoir plusieurs causes et facteurs qui sont difficilement contrôlables. Selon Ahmed Jérôme Romain, professeur adjoint de l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal, on a trop tendance à réduire l’obésité et le poids à une dépense énergétique. « L’obésité c’est quelque chose de beaucoup plus compliqué que ça et c’est d’ailleurs pour ça que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a décrite comme une pathologie. En fait, la fameuse balance énergétique n’est que la conséquence de plusieurs facteurs ». (Entrevue téléphonique 4 décembre 2019) En 2016, l’OMS comptait plus de 1,9 milliard d’adultes étaient en surpoids, dont 650 millions en situation d’obésité. Il est désormais admis que les gènes ont un rôle à jouer dans la prise de poids des individus, mais ils ne sont pas les seuls fautifs. « On a tendance à se demander si les obésités génétiques sont si courantes que ça et en fait, non. Elles sont relativement rares. [L’obésité] est juste une interaction entre les susceptibilités, les comportements et ce qui entraîne ces comportements », explique-t-il. Par exemple, une mauvaise alimentation est parfois la cause de problèmes environnementaux et non de mauvaises habitudes. Romain dénonce notamment les déserts alimentaires : « Si la personne doit faire plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver une tomate ou n’importe quel légume pour manger, ce n’est pas le résultat d’un choix. » Même constat pour Bernier, qui dénonce le prix parfois trop élevé des aliments plus sains : « C’est plus simple d’aller t’acheter un Mcdo que de t’acheter un brocoli à 6$. Surtout si le Mcdo est proche et que l’épicerie est loin. »
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