La biomécanique derrière l’interprétation expressive des pianistes

4 juin 2025

Source : SRC, 1 juin 2025, par Gino Harel

Une pianiste joue une pièce musicale sur un piano à queue, dans une grande salle aux allures de laboratoire. Elle porte de petits instruments aux bras, aux poignets et aux mains.
PHOTO: Radio-Canada / Gino Harel

L’étudiante au doctorat en piano Gabrielle Caux porte quelques-uns des capteurs utilisés dans le cadre de travaux de recherche menés par des scientifiques du Laboratoire de simulation et modélisation du mouvement. Les locaux de ce laboratoire sont situés au campus de l’Université de Montréal à Laval.

Lorsque les pianistes de haut niveau livrent leurs performances musicales, plusieurs parties de leur corps sont sollicitées de la tête jusqu’aux pieds. Des scientifiques de l’Université de Montréal ont voulu observer comment les intentions expressives que ces musiciens ajoutent à leur prestation peuvent affecter leurs mouvements. Gino Harel rend compte de leurs travaux.

L’équipe de recherche spécialisée en kinésiologie a placé 17 capteurs à divers endroits du corps des pianistes participant à l’étude. Les interprètes ont d’abord dû jouer quelques extraits de pièces de grands compositeurs d’une manière naturelle, c’est-à-dire en intégrant les intentions artistiques de leur préférence, puis on leur a fait reprendre les mêmes passages de manière plus neutre.

En récoltant les données des capteurs, les scientifiques ont pu analyser l’amplitude des mouvements des pianistes jusque dans leurs articulations, selon les deux types d’interprétation.

Ces travaux visent à mieux comprendre la biomécanique des pianistes et à pouvoir éventuellement réduire leur exposition aux risques de blessure.

Écoutez l’entrevue de Felipe Verdugo à l’émission Les années lumières de la SRC.